Qui est Éric ROHMER ?
Date de naissance : 21 mars 1920 (Tulle, France).
Date du décès : 11 janvier 2010 (Paris, France) à 89 ans.
Activité principale : Réalisateur, acteur, écrivain.
Nom de naissance : Maurice Henri Joseph Schérer.
Pseudonymes : Éric Rohmer, Gilbert Cordier.
Où est la tombe d’Éric ROHMER ?
La tombe de Éric ROHMER est située dans la division 13
La tombe d’Éric ROHMER au Cimetière du Montparnasse

Biographie d’Éric ROHMER
Éric Rohmer, un artisan du cinéma d’auteur
Jean-Marie Maurice Schérer, connu sous le nom d’Éric Rohmer, est né le 21 mars 1920 à Tulle. Réalisateur, scénariste et critique, il a marqué l’histoire du cinéma français en s’inscrivant dans le mouvement de la Nouvelle Vague. Son style singulier, caractérisé par des dialogues subtils et une mise en scène épurée, en fait l’un des cinéastes les plus influents du XXe siècle. Il s’éteint à Paris le 11 janvier 2010.

De la critique cinématographique à la réalisation
Avant de devenir cinéaste, Éric Rohmer enseigne et écrit sur le cinéma. Il adopte son pseudonyme en hommage à l’écrivain Sax Rohmer et au cinéaste Erich von Stroheim. Dans les années 1950, il cofonde avec Jacques Rivette la revue Gazette du Cinéma avant de rejoindre Cahiers du Cinéma, où il devient un critique influent aux côtés de François Truffaut et Jean-Luc Godard.
En 1959, il réalise son premier long métrage, Le Signe du lion, qui passe inaperçu à sa sortie. C’est dans les années 1960 qu’il se fait véritablement connaître avec la série Six contes moraux, une exploration des dilemmes sentimentaux et philosophiques à travers des films comme La Collectionneuse (1967), Ma nuit chez Maud (1969) et Le Genou de Claire (1970). Son style, fait de dialogues minutieux et de mises en scène sobres, séduit la critique et le public.
Un cinéma du quotidien et de la parole
Dans les années 1970, Rohmer poursuit son exploration des relations humaines avec la série Comédies et Proverbes, qui comprend notamment Le Beau Mariage (1982) et Pauline à la plage (1983). Il y met en scène des personnages tiraillés entre désir et raison, dans un cadre souvent estival et lumineux.

Dans les années 1990, il entame un nouveau cycle avec Les Contes des quatre saisons, comprenant Conte de printemps (1990) et Conte d’automne (1998). Ces films continuent d’explorer les nuances des émotions humaines avec une précision narrative et un naturalisme singulier.
Éric Rohmer s’impose comme un maître du cinéma minimaliste. Son approche réaliste, son usage du son direct et son attachement aux dialogues naturels influencent de nombreux cinéastes. À contre-courant du spectaculaire, il privilégie la subtilité des interactions et les dilemmes moraux de ses personnages.
Bien que son cinéma soit moins flamboyant que celui de certains de ses contemporains de la Nouvelle Vague, il acquiert un public fidèle et une reconnaissance critique importante. Son œuvre, d’une grande cohérence, demeure une référence pour ceux qui s’intéressent à l’exploration de la psychologie et des relations humaines à l’écran.