Qui est Gérard OURY ?
Date de naissance : 29 avril 1919 (Paris, France).
Date du décès : 19 juillet 2006 (Saint-Tropez, France) à 87 ans.
Activité principale : Acteur, réalisateur, scénariste.
Nom de naissance : Max-Gérard Houry Tannenbaum.
Où est la tombe de Gérard OURY ?
La tombe de Gérard OURY est située dans la division 5
La tombe de Gérard OURY au Cimetière du Montparnasse
Biographie de Gérard OURY
Gérard Oury, maître de la comédie populaire
Enfance et débuts
Max-Gérard Houry Tannenbaum, plus connu sous le nom de Gérard Oury, naît le 29 avril 1919 à Paris. Issu d’une famille artistique, il est le fils de Serge Tannenbaum, violoniste d’origine russe, et de Marcelle Houry, critique d’art. Il grandit dans le 16e arrondissement de Paris et fréquente le lycée Janson-de-Sailly. Très tôt, il se passionne pour le théâtre et suit les cours de René Simon avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1938, où il se forme aux côtés de grands noms du théâtre français.
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Carrière théâtrale et cinématographique avant-guerre
En 1939, Gérard Oury devient pensionnaire de la Comédie-Française et décroche un rôle important dans Britannicus. Mais la Seconde Guerre mondiale bouleverse sa carrière. En raison de ses origines juives, il est contraint de fuir les persécutions nazies. Il se réfugie dans la zone libre avec sa compagne, Jacqueline Roman, avant de s’exiler à Genève. Pendant cette période, il fait ses premiers pas au cinéma avec Les Petits Riens (1942), bien que sa carrière d’acteur reste en suspens jusqu’à la fin du conflit.
Retour à la scène et transition vers la réalisation
De retour en France après la guerre, Oury retrouve le chemin des plateaux de théâtre et de cinéma. Il joue notamment dans des films comme La Belle Meunière (1948) et Le Passe-muraille (1951). Il côtoie des figures artistiques influentes, dont le peintre Raoul Dufy, qui marque sa sensibilité esthétique. En 1955, il partage l’écran avec Sophia Loren dans La Fille du fleuve.
À la fin des années 1950, il amorce une transition vers l’écriture et la réalisation. Il coécrit Le Miroir à deux faces (1958) avant de passer derrière la caméra avec La Main chaude (1960) et La Menace (1961), deux thrillers qui lui permettent d’acquérir une première expérience en tant que cinéaste.
L’ascension vers la consécration
Gérard Oury accède à la célébrité grâce à Le Corniaud (1965), une comédie mettant en scène Bourvil et Louis de Funès, qui connaît un immense succès en France. Fort de cette réussite, il enchaîne avec La Grande Vadrouille (1966), qui reste pendant plus de trente ans le plus grand succès du box-office français avec 17 millions d’entrées.
Oury devient dès lors un maître de la comédie populaire, alliant humour et satire sociale. Il perfectionne son art avec Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), où il aborde la question du racisme à travers une comédie burlesque incarnée par Louis de Funès. Ce film, malgré son ton léger, est considéré comme une critique habile des tensions culturelles et politiques de l’époque.
Succès et dernières œuvres
Dans les années 1970 et 1980, Gérard Oury poursuit sur sa lancée avec des films à grand succès comme La Carapate (1978), avec Pierre Richard, et Le Coup du parapluie (1980), mettant en scène Pierre Richard en comique maladroit. Il explore divers genres en restant fidèle à son humour visuel et à ses personnages hauts en couleur.
Cependant, ses films des années 1990 et 2000, notamment Fantôme avec chauffeur (1996) et Le Schpountz (1999), rencontrent un succès plus mitigé, le public étant de plus en plus attiré par d’autres formes de comédies et de blockbusters internationaux.
Distinctions et reconnaissance
Le talent d’Oury est officiellement reconnu lorsqu’il reçoit un César d’honneur en 1993 pour l’ensemble de sa carrière. En 1998, il est élu à l’Académie des beaux-arts, une rare distinction pour un réalisateur de comédie. En 2001, il est célébré au Festival de Cannes pour son apport au cinéma français, bien qu’aucun de ses films n’ait jamais été en compétition officielle.
Fin de vie
Gérard Oury passe ses dernières années à Saint-Tropez, aux côtés de sa compagne de longue date, l’actrice Michèle Morgan. Il s’éteint le 19 juillet 2006 à l’âge de 87 ans. Son décès marque la fin d’une époque pour la comédie populaire française.