Qui est Philippe NOIRET ?
Date de naissance : 1er octobre 1930 (Lille, France).
Date du décès : 23 novembre 2006 (Paris, France) à 76 ans.
Activité principale : Acteur.
Nom de naissance : Philippe Pierre Fernand Noiret.
Où est la tombe de Philippe NOIRET ?
La tombe de Philippe NOIRET est située dans la division 3
La tombe de Philippe NOIRET au Cimetière du Montparnasse

Biographie de Philippe NOIRET
Philippe Noiret, une figure emblématique du cinéma français
Enfance et formation
Philippe Noiret naît le 1er octobre 1930 à Lille, au sein d’une famille de la petite bourgeoisie. Son enfance est marquée par de nombreux déménagements avant que la famille ne s’installe à Toulouse. C’est au collège de Juilly qu’il découvre sa passion pour le théâtre, encouragé par un professeur qui lui confie la mise en scène de plusieurs pièces. Peu enclin aux études traditionnelles, il quitte rapidement le système scolaire pour suivre les cours d’art dramatique de Roger Blin à Paris, où il affine son jeu et rencontre d’importantes figures du théâtre français.

Débuts au théâtre et entrée au TNP
En 1953, il intègre le Théâtre National Populaire (TNP) dirigé par Jean Vilar, où il côtoie Gérard Philipe et joue dans des classiques de Molière, Corneille et Shakespeare. Il se forge une solide réputation sur scène, notamment au Festival d’Avignon et au Théâtre National de Chaillot. Sa carrière théâtrale reste une constante tout au long de sa vie, Noiret revenant régulièrement sur les planches, malgré son succès grandissant au cinéma.
Premiers pas au cinéma et ascension
Dans les années 1950, Philippe Noiret fait ses débuts au cinéma dans des rôles secondaires, notamment dans La Pointe Courte (1955) d’Agnès Varda, souvent considéré comme un précurseur de la Nouvelle Vague. Il gagne en reconnaissance au fil des années et enchaîne les collaborations avec des réalisateurs de renom.
Son véritable tournant cinématographique arrive avec Alexandre le Bienheureux (1968) d’Yves Robert, où il incarne un paysan épicurien refusant les contraintes de la vie moderne. Ce rôle le révèle au grand public et pose les bases de son image d’homme à la fois bonhomme et profond, capable d’incarner une large palette de personnages.
Consécration et rôles marquants
Dans les années 1970 et 1980, Noiret alterne entre comédies et drames, travaillant avec des cinéastes majeurs comme Bertrand Tavernier, Louis Malle et Robert Enrico. Son rôle dans Le Vieux Fusil (1975) d’Enrico lui vaut son premier César du meilleur acteur en 1976. Il y incarne un homme brisé par la perte de sa famille sous l’Occupation, livrant une performance bouleversante.
En 1990, il remporte un second César pour La Vie et rien d’autre de Bertrand Tavernier, où il campe un officier français recherchant les corps des disparus de la Première Guerre mondiale. Son interprétation poignante reflète une sensibilité et une profondeur qui font de lui l’un des comédiens les plus respectés du cinéma français.

Un acteur éclectique et international
Philippe Noiret ne se limite pas au cinéma français. Il joue notamment dans des productions italiennes, dont Cinema Paradiso (1988) de Giuseppe Tornatore, où il incarne Alfredo, un projectionniste devenu mentor d’un jeune cinéphile. Ce film devient un chef-d’œuvre du cinéma mondial et renforce encore la popularité internationale de l’acteur.
Il excelle dans tous les genres : du film historique (Cyrano et d’Artagnan, 1964) aux comédies (Les Ripoux, 1984), en passant par des polars et des drames psychologiques. Il travaille avec certains des plus grands réalisateurs de son époque, prouvant son incroyable polyvalence.

Vie privée et engagement artistique
En dehors des plateaux, Philippe Noiret est un homme discret et attaché à sa famille. Il est marié à l’actrice Monique Chaumette, avec qui il partage une passion pour la nature et la vie rurale. Il trouve refuge dans sa maison de Montréal, dans l’Aude, loin de l’agitation parisienne.
Dernières années
Jusqu’à la fin de sa carrière, Philippe Noiret continue de tourner dans des films marquants, tels que Les Côtelettes (2003) de Bertrand Blier. Il meurt le 23 novembre 2006 à Paris des suites d’un cancer. Ses obsèques sont célébrées à la basilique Sainte-Clotilde en présence de nombreuses personnalités du monde des arts et du cinéma.
Son immense filmographie, riche de plus de 140 films, témoigne de son impact sur le septième art.