Qui est Claude Sautet ?
Date de naissance : 23 février 1924 (Montrouge, France).
Date du décès : 22 juillet 2000 (Paris 14e, France) à 76 ans.
Activité principale : Scénariste, réalisateur, producteur de télévision.
Nom de naissance : Claude Marie Sautet.
Où est la tombe de Claude Sautet ?
La tombe de Claude Sautet est située dans la division 1
La tombe de Claude Sautet au Cimetière du Montparnasse

Biographie de Claude Sautet
Claude Sautet, un maître du cinéma intimiste
Claude Sautet est l’un des réalisateurs et scénaristes majeurs du cinéma français. Né le 23 février 1924 à Montrouge, il s’est imposé par son regard subtil sur les relations humaines, ses portraits de personnages empreints de complexité et son art de capturer les émotions du quotidien. Son œuvre, marquée par des films comme Les Choses de la vie (1970), Vincent, François, Paul… et les autres (1974) et Un cœur en hiver (1992), continue d’inspirer le cinéma contemporain. Il s’éteint le 22 juillet 2000 à Paris, laissant derrière lui une filmographie inoubliable.
Une jeunesse façonnée par le cinéma
Claude Sautet grandit en banlieue parisienne dans une France marquée par l’entre-deux-guerres. Sa passion pour le septième art naît grâce à sa grand-mère, cinéphile avertie, qui l’initie aux classiques hollywoodiens et aux films français de l’époque.
Après des études marquées par une certaine indiscipline, il explore d’abord les arts plastiques avant de se tourner vers le cinéma. En 1946, il intègre l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques), où il apprend les techniques du métier. Il débute comme assistant réalisateur et scénariste, mettant progressivement en place son propre style.
Premiers pas dans la réalisation
Dans les années 1950, Claude Sautet réalise son premier long-métrage, Bonjour sourire (1955), une comédie légère qui ne le satisfait pas pleinement. Préférant se consacrer à l’écriture, il affine son regard en collaborant avec plusieurs réalisateurs et en perfectionnant sa narration.
Son véritable premier succès arrive en 1960 avec Classe tous risques, un polar efficace porté par Lino Ventura. Bien que salué par la critique, le film passe inaperçu à sa sortie, éclipsé par la montée de la Nouvelle Vague. Cette expérience amère pousse Sautet à se retirer temporairement de la réalisation pour se consacrer à l’écriture et au perfectionnement des scénarios d’autres cinéastes.
L’ascension avec Les Choses de la vie
Il faut attendre 1970 pour que Claude Sautet trouve son public. Avec Les Choses de la vie, il adapte le roman de Paul Guimard et signe un film bouleversant, porté par Michel Piccoli et Romy Schneider. Ce drame explore la fragilité de l’existence à travers l’histoire d’un homme victime d’un accident de la route. Le succès est immédiat, tant critique que commercial.
Ce film marque également le début d’une fructueuse collaboration avec Romy Schneider, qui devient l’une de ses actrices fétiches. Il enchaîne avec Max et les Ferrailleurs (1971), un polar à l’atmosphère tendue, puis César et Rosalie(1972), une chronique sentimentale où Romy Schneider partage l’affiche avec Yves Montand et Sami Frey.
Une décennie de succès et de films cultes
Dans les années 1970, Claude Sautet affine son style et devient le cinéaste des émotions et des liens humains. Son film Vincent, François, Paul… et les autres (1974) illustre à merveille son approche : à travers une bande d’amis en pleine introspection, il livre un portrait touchant des désillusions de la quarantaine. Le casting prestigieux (Yves Montand, Michel Piccoli, Serge Reggiani et Gérard Depardieu) et la justesse des dialogues font de ce film une référence du cinéma français.
Avec Mado (1976) et Une histoire simple (1978), Sautet poursuit son exploration des relations humaines, abordant des thèmes comme la solitude, le chômage et les bouleversements sociaux. Romy Schneider y brille une fois encore, décrochant un César pour son rôle dans Une histoire simple.
Un renouveau dans les années 1990
Après un passage à vide dans les années 1980, Claude Sautet revient en force avec Un cœur en hiver (1992), un drame feutré sur la difficulté d’aimer et d’exprimer ses émotions. Porté par Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart, le film est salué par la critique et remporte le Lion d’argent à la Mostra de Venise.
Son dernier film, Nelly et Monsieur Arnaud (1995), conclut sa carrière sur une note élégante. Il y met en scène un duo improbable formé par Michel Serrault et Emmanuelle Béart, livrant un ultime regard sur les relations humaines et les regrets de la vie.
Une empreinte durable sur le cinéma français
Claude Sautet décède en 2000 des suites d’un cancer du foie. Son œuvre, subtile et profondément humaine, continue de marquer le cinéma français. Il repose au cimetière du Montparnasse à Paris.
Son regard unique sur la nature humaine, sa direction d’acteurs précise et ses récits sincères font de lui un réalisateur incontournable, dont les films résonnent encore aujourd’hui auprès des cinéphiles et des nouvelles générations de cinéastes.