Qui est Sœur Rosalie ?
Date de naissance : 9 septembre 1786 (Confort, France).
Date du décès : 7 février 1856 (Paris, France) à 69 ans.
Activité principale : Sœur de la Charité, protectrice des pauvres.
Où est la tombe de Sœur Rosalie ?
La tombe de Sœur Rosalie est située dans la division 14
La tombe de Sœur Rosalie au Cimetière du Montparnasse

Biographie de Sœur Rosalie
Sœur Rosalie Rendu, une vie au service des plus démunis
Jeanne Marie Rendu, connue sous le nom de Sœur Rosalie, est née le 9 septembre 1786 à Confort, dans l’Ain. Figure emblématique de la charité et du dévouement, elle consacre sa vie aux plus pauvres, marquant profondément le Paris du XIXᵉ siècle. Membre des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, elle est béatifiée en 2003 et commémorée chaque 7 février.
Une jeunesse marquée par l’Histoire
Issue d’une famille de cultivateurs aisés, Jeanne Marie grandit dans un contexte troublé par la Révolution française. Sa maison familiale devient un refuge pour des prêtres réfractaires, ce qui forge en elle un profond attachement à la foi et à la charité. À dix ans, elle perd son père, puis, quelques mois plus tard, sa plus jeune sœur. Ces épreuves renforcent sa détermination à se consacrer aux autres.

À treize ans, elle part étudier chez les Ursulines de Gex, où elle reçoit une formation aux arts ménagers et découvre l’hôpital tenu par les Filles de la Charité. Cette expérience confirme sa vocation : elle entre au noviciat de la congrégation en 1802, à l’âge de seize ans, et prononce ses vœux en 1807.

Une mission au cœur de Paris
Rapidement envoyée dans le quartier de la rue Mouffetard, l’un des plus miséreux de Paris, Sœur Rosalie s’y installe et y consacre 54 ans de sa vie. Elle se dévoue aux plus vulnérables, leur apportant soins, éducation et assistance sociale. Elle ouvre une école, un dispensaire, une pharmacie, une crèche, un orphelinat et une maison pour personnes âgées sans ressources. Sa mission prend une ampleur considérable à mesure que le nombre de sœurs engagées à ses côtés augmente.
En 1815, elle devient supérieure de sa communauté et se voit confier la formation des jeunes religieuses. Son influence dépasse bientôt les cercles religieux : elle inspire de nombreuses figures, dont Frédéric Ozanam, avec qui elle participe à la fondation de la Société de Saint-Vincent-de-Paul en 1833.
Une femme de courage et de compassion
Sœur Rosalie se distingue par son courage lors des journées révolutionnaires de 1830 et de 1848. Alors que Paris est en proie aux violences, elle brave les barricades pour secourir les blessés, quel que soit leur camp. Son humanité force le respect et lui vaut l’admiration des Parisiens, des plus humbles aux plus puissants.
Napoléon III, impressionné par son œuvre, lui décerne la Légion d’honneur en 1852. Modeste, elle refuse d’abord cette distinction, mais finit par l’accepter sous l’insistance de ses supérieurs religieux.
Une fin de vie entourée de reconnaissance
Après une vie entièrement consacrée aux autres, Sœur Rosalie s’éteint le 7 février 1856 à l’âge de 69 ans, dans sa résidence de la rue de l’Épée-de-Bois. Ses funérailles, célébrées en l’église Saint-Médard, rassemblent une immense foule venue lui rendre hommage.
Le journal Le Moniteur universel rapporte : « Les honneurs funèbres ont été rendus à la Sœur Rosalie avec un éclat inaccoutumé. Tous les malheureux qu’elle avait aidés l’ont accompagnée à l’église et au cimetière. Un piquet d’honneur faisait partie du cortège. »
Elle repose aujourd’hui au cimetière du Montparnasse.